21 - Tomber, soulever encore la chape du ciel, gagner et s’évader par la porte battante, blanche sur un monde révulsé où l’horizon tremble, passer à genoux, irrespectueusement à genoux, se débattre désassemblé du monde, prisonnier de leur disparition du ciel, tomber en droite ligne dans les coulisses de l’ombre, tomber, finir, fuser comme une poussière défaite, absorbée par le vide, le ciel est là, il joue, il attend, hérésie laiteuse qui coule dans les yeux, se relever arcbouté aux fissures du vent, seul appui dans ce désert mouvant, impalpable ligne sur la trajectoire de la chute, c’est devant, c’est derrière, tout autour comme un dédale de gestes incontrôlés, la vie agite encore ses membres dépecés par les gifles incessantes de ces instants fugaces, à peine vécus qu’ils éclatent en lambeaux éructés, hurlement de la chute, hurlement soudain de la mort, hurlement du néant. La délivrance attendue s’efface, tout devant, toujours devant, la ligne est toujours droite, de prison en prison, d’un ciel à l’autre, au confluent nécessaire de l’horizon et du silence, tomber.
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