Où j’ai croisé Icare, petite tache à la surface de l’eau, qui ne disparait pas et régurgite la folie du désir. Où j’ai touché le froid et le feu du rêve d’ubiquité. Icare rêve de son double qu’il assassine d’un coup d’aile. Il s’assassine d’un coup dans l’eau. Reste un rayon de soleil qui décline doucement sans heurter le silence du ciel. Reste le silence des nuits rêveuses et des rosées froides jusqu'au matin suspendu au jardin bleu du ciel. Reste une distraction ou une dérobade mais ni l'une ni l'autre n'est décisive. Reste un moineau écorché de ses pixels et qui s'évade encore du piège qui lui était tendu. Reste quelques plumes éparpillées qui sautillent avec la vague. Reste un passage, une passerelle et une coursive, tous les trois dépliés dans les perspectives à nouveau possibles des déambulations. Reste le fond qu'on a touché et la pente remontée et le souffle retrouvé.