[...] Les mots sont un déguisement pour se cacher des volte-face de la mort. Sans les mots nous serions dans la violence folle de l’emportement des sentiments. Nous serions le déluge. Sans les mots nous serions balayés d’une pirouette de l’univers. Nous ne saurions pas ce qu’est l’ivresse. Notre liberté c’est l’incidence, ce petit coin de contact avec le monde en nous. L’incidence avec l’incertitude et le feu, avec la rupture et la composition, le réel et le silence, un souffle, une île, une trace suivie du regard qui réverbère et se répercute dans tous les coins possibles des courbes-mondes qu’elle frôle. Les connexions sont infinies, toujours suffisantes pour vivre cette émotion donnée et vécue sans procuration. Voilà l’empreinte incidente de la liberté que ni les convulsions des silences, ni la frénésie des dissentiments ne nous enlèveront. Saisir et faire diversion. Nulle révolution ne réussit aussi bien. [...]
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