On ne sort jamais de la réalité.
Une façon inexorable de marcher, de se glisser hors des images qui nous retiennent. La définition de la réalité est : vide transgressif et son dédale d’erreurs. On n’y échappe pas. On se tient debout avec nos incertitudes comme un témoignage des vacuités que le silence nous impose, ou le vent, ou la pluie froide, ou les branches cassées d’un arbre qu’on abat. Ce qui est notre horizon est encore un vide. Et donc qu’espérer ?
On est la réalité.
On marche sous les arcs-boutants du ciel, un ciel qui n’est jamais d’une seule pièce où s’accrochent des oiseaux et les lames de l’eau bleue qui l’innervent.Toute vie simple s’y reconnait. L’étendue cosmique est une perle qui roule dans les tempêtes. Que la vie est régulière à cette hauteur ! Elle maraude à contresens, en majesté. Nous la suivons, espérant effacer les craintes et calmer les douleurs. Et donc qu’espérer ?
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