Le réel n'a aucun intérêt ou n’existe pas. Seule importe la réalité. Et à la lumière des vraisemblances, le monde prend forme, s’irise de feux naissants, s’arc-boute à ses cimaises, en équilibre permanent. On entre dans les étraves silencieuses et sombres du monde pour se sauver de lui. Se sauver, grandir, résorber ce qui reste en nous d’effervescence noire inutile, devenir ce bonheur d’une vision large, aiguisée et paradoxale car on devine les points d’attache d’un vide qui nous happe. On ne connait pas ce vide, on le devine. La chair est illuminée des incidences du cosmos en nous, de cette réalité nouvelle en nous quand on ouvre les yeux, quand on entend, quand on touche la peau de l’autre, quand les parfums montent en nous de tous les côtés de notre mémoire qui se lève.
* sur une musique de Jan A.P. Kaczmarek (Burning pictures du film Unfaithful)
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