Opération(s)
A mesure qu'on devine les faux désirs et que se révèlent les ressentiments, on esquisse une perfection, celle d’un entêtement à se relever. Le ciel est bleu pur. Indéfiniment, le bleu s'évade, dit Jean-Michel Maulpoix. Autrement et par l’entremise d’un espace qui cherche à occuper toute la place, à être la vision d’un monde débiteur, qui rendra au centuple les arrangements ajustés des tonalités du ciel. Mais il n’y a pas que le ciel. Des rumeurs, des souffles, des respirations et des voix qui se déplacent, qui soulèvent le dos des feuilles des arbres, qui les tirent et les repoussent simultanément, qui sont des réverbérations, c’est ce qu’on voit de tout ce bruit qui circule, pas du bruit mais des murmures mêlés aux parfums qui sont une diversion éveillante, tout est vertigineux et la réalité ne refuse jamais une preuve de ses empreintes vivantes en équilibre, qui se détachent, s’enflamment et glissent en nous et on plie où le feu et le ciel se rejoignent dans un tremblement incessant. Les circonstances sont immémoriales de cet accouplement sans répit et les ombres, toutes les ombres, tombent encore comme des meutes de loups noirs qui se succèdent à l’allure de la mort en route.
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