Une passerelle franchit parfois les frontières, trouée dans le ciel, enjambement dans un sursaut arrêté. Voilà la coulée dans l'enchevêtrement de nos hésitations à les passer.
Ce sera une écriture, des rythmes inattendus - possibles pourtant - qui dessineront les déliés et les pleins de ces sauts au dessus de nos ruptures et de l'inachèvement de notre pensée.
Prenons la passerelle à la rencontre d'autres passages car si nous avions à suivre ce fil des frontières nous aurions aussi à sauter, de bas en haut des pièges qu'elles cachent et des fausses perspectives qui jalonnent leur tracé.
Frontière sur frontière, nous glissons par mouvements successifs sur d'autres lignes qui, parce que nous devinons qu'elles auraient été nos lignes intimes, s'effaceraient par notre seule venue.
Où sont les passerelles de nos renoncements ?