Chère N...
Dans la nuit de Ranchi, à l'opposé des prédictions, il y eut le plaisir qui fait naître, le murmure qui donne faim, l'instinct du mouvement et des fausses redditions, l'intention du feu faite providence, le goût de l'autre en soi, l'intuition de l'oasis quand les corps écrasés s'imaginent, se pressentent, se menacent et guettent le moment précis de leur éternité à être, il y eut tout le futur, la générosité du bruissement de la nuit, la fin des frontières, l'idée de soi en l'autre, l'impatience faite patience, la patience faite fantaisie, la tendresse impudique, il y eut l'immense entre-deux de l'autre en soi où le désir se guérit, reprend et saillit à nouveau et renaître avec lui inapaisé de l'ivresse de tomber.