A présent, aujourd'hui, à l’approche d’une frontière rien ne résiste, ni ce qui venait, ni ce qui a existé : le seul maintenant, hic et nunc. Inutile de se retourner, il n’y a qu’une route qui mène jusqu’à soi, peu importe d’où elle vient, peu importe par où nous sommes passés : seule la frontière approchée importe. Derrière soi l’inconnu devenu, ces portes qu’il faut fermer, qui pourtant ne cachent rien, fermées plus par habitude que par nécessité car rien ne peut désormais nous déranger, il y a seulement le bout de la route, la frontière approchée. Convenir que cet écart en soi était attendu mais comme on attend sans impatience ou sans surprise ou sans empressement à changer. Et voilà la frontière.